LES GRANDS SAMOURAI
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LES GRANDS GUERRIERS |
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LES GRANDS GUERRIERS : Contrairement à la mythologie occidentales, ces grands guerriers ont souvent fini leur vie sur une défaite ou une tragédie. Mais c'est leur attitude courageuse devant le destin implacable qui force l'admiration des Japonais et leur fait préférer ces hommes humbles aux grands généraux couronnés de victoires. Mais même sans combat guerrier, c'est également leur volonté et leur détermination qui illustre ces hommes, comme la recherche d'une certaine perfection ou un but ultime, aux dépends de toute autre activité ou but personnels. Cette admiration des Japonais pour des êtres sprirituellement supérieurs est la meilleure illustration de la volonté de ce peuple à être lui-même le premier parmi les autres nations. |
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MINAMOTO NO YOSHITUNE ( 1159-1189 ): Très vite il rentre a service de son demi-frère comme général de l'armée Minamoto. Il y excelle, remportant de nombreuses victoires sur le clan Taïra ( Voir Heike Monogatari ). Ses actions les plus remarquées seront celles des batailles de Ichi no Tani ( 1185 ) et surtout la bataille finale de Dan no Ura ( 1185 ). Son aura sur toute la classe militaire est si grande, qu'elle commence à gêner son demi-frère Yoritomo. Celui-ci devenu Shogun, et commençant à voir comme une menace ce jeune général si célèbre, décide de s'en débarrasser. Poursuivi par les troupes du Shogun et trahi par ses propres amis, il doit se faire Seppuku assisté par son fidèle compagnon le moine Benkei. Cette tragédie est devenue au Japon une véritable légende sera retracée par des contes, des pièces de théâtre et des récits. Le livre de Morris "La noblesse de l'échec" retrace l'ensemble de cette page célèbre de l'histoire du Japon. |
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MIYAMOTO MUSASHI ( 1584-1645 ): Né en 1584 dans le Kansaï, il prit part à la bataille de Sekigahara en 1600, contre les troupes de Tokugawa Ieyasu. Battu, il devint un rônin ( Samouraï sans maître ), et erra durant plusieurs mois, sans but. Il en profita pour développer une technique originale de combat à deux sabres ( nitô-ryû ), et devint un maître d'armes réputé. Il provoqua avec succès plus de 60 duels, et devenant ainsi le meilleur sabreur du Japon. En 1637, il rentra au service de ses anciens adversaires les Tokugawa et combattit pour eux les révoltés chrétiens de Shimabara. Il devint alors instructeur en 1640 de la puissante famille Hosokawa de Kumamoto. C'est trois ans plus tard qu'il écrivit son célèbre ouvrage de stratégie d'arts martiaux " Gorin no Sho" ( Le livre des cinq cercles ). C'est ègalement à cette période qu'il exécuta ses plus belles peintures dans un style très épuré et incisifs. Il mourut en 1645. La légende de Miyamoto Musashi est tellement ancrée dans l'histoire du Japon que plus de 7 films différents retracent sa vie, ainsi que des pièces de théâtre. "La Pierre et le Sabre" best seller international d'Eiji Yoshikawa, raconte la vie de ce guerrier hors du commun. |
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LES 47 RONINS ( 1701-1703 ) : Mais ses vassaux refusent de pratiquer le Junshi traditionnel ( suivre son maître dans la mort ) et deviennent alors des Ronins ( samouraïs sans maître ). On se moque d'eux pour leur manque de courage et de fidélité...et on les oublie. Deux ans plus tard, ils attaquent la demeure du maître de cérémonie, Kira Kosukeno-Suke, et le tuent. Les 47 ronins, malgré l'admiration que leur fidélité réelle provoque, sont condamnés au Seppuku et rejoignent leur maître dans la mort. Cet épisode très connu de l'histoire du japon a fait l'objet de nombreuses pièces de théâtre, de romans et de films Japonais. |
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SAIGO TAKAMORI ( 1827-1877 ) : Né en 1827 à Satsuma, il y reçoit une éducation militaire sévère et part servir servir son seigneur en poste à Edo en 1854. Durant les 23 années de sa vie de Samouraïs, il va s'opposer au Shogunat Tokugawa en place, et servir l'Empereur. Obligé de se réfugier à Satsuma rapidement pour opposition forte au Shogun et à son ministre , Li Naosuke, il entre en rébellion contre le fils de son défunt seigneur et part exilé sur l'île de Tokunoshima en 1860. Mais c'est 8 ans après, qu'il va connaître son heure de gloire. prenant à nouveau le parti de l'Empereur, il bat les troupes du Shogun à Toba et Fushimi, et devient alors général en chef de l'armée Impériale. Mais, il se heurte à la cour Impériale et repart pour Satsuma. C'est là qu'il engage son dernier combat en 1877 pour lutter contre le démantèlement de la classe des Samouraïs. Mais après plusieurs mois de combats, sa défaite le pousse au Seppuku. L'Empereur Meiji le réhabilite en 1891. |
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TOMOE GOZEN : Son époux, Minamoto no Yoshinaka, frère de Yoritomo et de Yoshitune était un général exceptionnel. Ses succès militaires provoquèrent la jalousie de ses frères qui l'attaquèrent et le tuèrent. Tomoe Gozen abandonna alors les armes pour se retirer comme religieuse bouddhiste. Mais sa légende était née. Plusieurs pièces de théâtre Nô sont consacrées à sa vie. Tomoe Gozen est souvent représentée au Jidai Matsuri de Kyôto le 22 Octobre. |
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TAIRA NO MASAKADO ( ?-940 ) : Il décida rapidement de proclamer ses territoires autonomes du pouvoir de Kyôto, et s'auto-proclama Empereur en 940. Devant tant d'audace, la cour Impériale envoya une armée mater la rébellion. Mais un guerrier de son clan, Taira no Sadamori, au service du noble Fujiwara no Hidesato, devançât les armées Impériales et tua Taira no Masakado. L'épopée de ce guerrier est doublement légendaire. Elle illustre la première velléité des Bushis de prendre le pouvoir contre une noblesse au début de son déclin. Elle est également révélatrice de la montée en puissance des provinces face à un pouvoir central Impérial basé à Kyôto. A ce titre l'histoire de Taïra no Masakado apparaît comme un événement prémonitoire. |
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AMAKUSA SHIRÔ ( 1621-1638 ) : Rejoint par de nombreux rônins ( Bushis ayant perdu leur seigneur ), et d'autres paysans sans terres, leur nombre grossit rapidement. Ils s'emparent des îles Amakusa et de la presqu'île de Shimabara ( en face de l'actuelle Kumamoto ). Mais le pouvoir shogunal ne peut laisser cette insurrection impunie. 120.000 hommes, commandés par Matsudaira Masanobu, les assiégent dans le château de Hara où les révoltés s'étaient réfugiés. Le 11 Avril 1638, l'assaut final est donné. Aidé par les canons d'un navire Hollandais, les troupes shogunales prennent d'assaut le château et passent par le fil de l'épée les 37.000 survivants, femmes et enfants compris. Amakusa Shirô fut tué durant le combat. Il avait 17 ans. Sa défaite sonnait le glas de la religion chrétienne au Japon pour plusieurs siècles. |
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TORII SUNE'EMON ( ? -1575 ) : Il parvint effectivement à alerter Nobunaga et son allié Tokugawa Ieyasu, mais sur le chemin du retour il fut capturé par les troupes du clan Takeda. Katsuyori lui proposa alors de rejoindre son armée, ce que Torii Sune'emon fit semblant d'accepter. Mais pour tester sa nouvelle allégance, Takeda Katsuyori l'obligea à se placer au pied du chateau afin de donner la fausse nouvelle de l'échec de sa mission aux assiégés. Mais au lieu de cela, Torii cria de toutes ses forces à son seigneur de tenir bon, les renforts étant en marche. Takeda Katsuyori le fit alors crucifier devant les murailles de la citadelle assiégée. Mais le courage de ce Bushi fut si admiré, que Ochiai Michihisa, l'un des propres généraux Takeda, fit peindre sa propre bannière avec une image de Torii Sune'emon attaché sur sa croix. |
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KONDÔ ISAMI ( 1834 -1868 ) : En 1863, à l'âge de 29 ans, il s'enrôle dans le Shisen Gumi, une police spéciale au service du Shogun, Tokugawa Yoshinobu. Un an plus tard, il en est nommé commandant. La même année, il s'oppose aux Samourais du Chôshû qui veulent renverser le Shogunat au profit de l'Empereur Meiji. Une escarmouche célèbre à l'auberge Ikeda-ya à Kyôto, se solde par la mort de plusieurs partisans de l'Empereur et pousse les clans Chôshû et Satsuma à la révolte contre le Shogun. Kondô Isami décide d'organiser alors une armée anti-impériale à Edo ( Tokyo ) appelée la Kôyô Chimbutai. Mais celle-ci mal armée et mal organisée ne résista pas face à la moderne armée Impériale. Capturé, Kondô Isami fut exécuté. Il avait payé de sa vie sa fidélité au Shogunat. |
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ÔSHIO HEIHACHIRÔ ( 1793 -1837 ) : En 1830, le Japon rentre dans une période de mauvaises récoltes. Le préfet d'Osaka, démissionne, protestant ainsi contre les mesures insuffisantes du Shogunat pour réduire la famine du peuple. Ôshio démissionne à sa suite. Il essaie, alors, d'attirer l'attention des autorités sur la misère des paysans. Pour aider ces derniers, il vend tous ses biens et en distribue la valeur aux affamés. Mais cela ne suffit pas. Le 19 Février 1837, à la tête de 300 hommes, Ôshio Heihachirô lance une émeute ( Tempô-Jiken ). Il attaque les magasins des riches marchands de riz. Les stocks sont rapidement distribués à la population affamée. Mais les incendies allumés échappent au contrôle des insurgés et un quart d'Osaka est détruit par le feu. La garnison du chateau attaque alors les insurgés et les pourchasse. Ôshio Heihachirô, au bout d'une poursuite de 40 jours préfére se suicider. Mais son exemple conduit ,plus tard, de nombreux mouvements de révolte à se réclamer de son nom. |
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BYAKKO-TAI ( Septembre 1868 ) : En 1868, à la fin de la guerre de Boshin, l'ensemble des provinces Japonaises étaient déjà tombées aux mains de la nouvelle armée Impériale ( Kangun). Les dernières troupes restées fidéles au Shogun s'étaient retranchées au chateau de Aizu-Wakamatsu. Quatre compagnies furent crées : Tigre Blanc ( Byakko-Tai ), Dragon Vert ( Seiryu-Tai ), Moineau Rouge ( Suzaku-Tai) et Tortue Noire ( Gembu-Tai), en référence aux 4 points cardinaux de l'astrologie chinoise. Le corps du Tigre Blanc ( Byakko-Tai ) était formé de 3 compagnies de fils de guerriers agés de 15 à 17 ans. Ceux-ci avaient reçus une éducation militaire française, comme l'ensemble des troupes shogunales. Réfugiés au sommet du mont Iimori, ils crurent voir de la fumée s'échapper du chateau d'Aizu, signifiant ainsi sa prise. Les 20 derniers rescapés décidèrent alors de se suicider par Seppuku, plutôt que de tomber dans les mains de leurs ennemis. Leur fidélité à la cause du Shogun fit l'admiration de toute la nouvelle nation Impériale. |
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